Nouvelle chronique de Jo Riou pour Stonerandmore . Attention ça déménage !!
Il y a parfois des épreuves dans la
vie que l'on repousse. On les évite cordialement un temps, sachant
très bien qu'un jour il faudra y passer. C'était le cas pour moi et
cette chronique pour le premier album de nos français de
THE SOCKS. Le 16 décembre dernier leur premier morceau « Somekind of
Sorcery » était présenté sur le web, on comprenait soudain pourquoi
SmallStone avait parié sur eux, et que l'album à venir allait être
du lourd. C'était la 1ère baffe, une de celle qui te choppe par les
tympans, te retourne tout l'épiderme et t'arrache la colonne
vertébrale d'un frissonnement de plaisir jubilatoire que perso je
n'avais pas eu depuis ma première écoute d' "Hisigen Blues" d'un certain quatuor suédois, qu'on ne présente plus ...
Puis pendant 4 mois c'est l'attente
quelques autres morceaux fuites « Electric War », « Gypsy
Lady » , et à chaque fois la même sensation... Chaque écoute
des morceaux déjà diffusés se ponctuant généralement d'un : « Ah
les p'tits bâtards... ». Termes que je maintiens parce qu'autant
j'avais déjà gouté a ce que nous avait servi The Socks auparavant,
notamment avec leur précédent EP « Bedrock », où tout
le potentiel était déjà posé, « Magic Rays », le
premier morceau nous avertissait, mais le reste n'était pas
forcément égal, c'était bon mais loin de me préparer à ce que
j'entendais à présent. Pareil en live, à deux reprises l'an
dernier en 1ere partie de Clutch puis de Pentagram, leur énergie
débordante et communicatrice, leurs compos super efficaces
imprégnées de desert rock et de heavy 70's et surtout la voix de
Julien Meret m'avait déjà me faire dire que ces mecs là était des
bons et qu'il faudrait les suivre. Mais étions-nous préparés à la
suite les amis, je vous le demande???
Enfin le 18 mars dernier la boîte de
Scott Hamilton sort officiellement « THE SOCKS, le 1er album ».
Et tel un dératé je me jetai dessus, sans protection, sans rien.. L'impatience obsédante prévalant sur la précaution, toutes
préparations mentales étaient oubliées, toutes les baffes parsemées
pendant 4 mois, envolées ! Pauvre de moi, c'était fini... Finis les
baffes, places aux uppercuts et aux high-kicks. L'écoute entière de
l'album équivalant pour moi à un de ces combos de 400 coups qui
comme dans les jeux vidéos de baston... Je pouvais plus me
relever... C'en était finit de moi, ils m'avaient foutu à terre...
Alors faire une chronique dessus... après tout ça... Comprenez la
difficulté... Comment faire ? Comment être objectif ? Comment me
montrer à la hauteur du défi qui m'attendait sans faire de la
merde... Du coup pendant un mois, j'ai calé des morceaux de cet album dans
mes playlists, l'histoire de m'en nourrir subtilement, de me préparer
à ce que je devrais faire le moment venu.
Puis ce matin, je ne sais pas... Le
beau temps... Le printemps... Je me suis dit que c'était bon :
j'étais prêt... Je relance la bête dans son
intégralité . Le plaisir est là , intact, j'encaisse les coups cette fois... Les
morceaux s'enchainent, la rythmique du groupe est parfaite , la
batterie nous sort des moments de bravoure hallucinante, le tout
soutenu par une basse et une gratte rythmique qui ont tout compris et
sont là en véritable piliers des compos, nous servant une colonne
vertébrale solide où la voix et la lead guitare n'ont plus qu'a se
poser, nous semble-t-il ! Mais en fait non! Ils ne s'arrêtent pas
là, on pourrait croire qu'une mécanique s'installe, que ce sera
beau et efficace et c'est tout! Mais non les saligauds nous servent
des compos ayant chacune leurs particularités. On est plus dans un
maelström d'influences, les The Socks en passant dans le moulin de
Small Stone et certainement en absorbant tout les sons de nos voisins
teutons plus les références du grand Nord, ont décidé de s'arrêter
à ce qu'ils font de mieux : du Heavy Rock 70's dopé à la taurine!
Toute leur énergie et leur efficacité est au service de ce style,
de leur album et de leur son. Et ça se sent. On sent la passion et
le plaisir derrière chaque chant, chaque riff, chaque claquement
de fûts, toute la prod de l'album fait corps pour vous marquer
l'esprit !!! Ils sont là les coups que je prenais !!! Je ne pourrais
pas vous décortiquer les 9 perles que l'ont trouve sur cet album.
Oui, « 9 seulement! » diront certains , mais non il
n'en faut pas plus pour comprendre qu'on est face à un des albums
de l'année ; plus ça aurait été de la gourmandise malsaine. Du
début à la fin, tout est bon même la pochette des excellents
« Arrache toi un œil » fait son effet, on ne s'ennuie
pas, nos p'tits lyonnais viennent de prouver à tout le monde que
dans le raz de marée de "sons Revival " qui nous inondent depuis 2 / 3
ans, ils avaient aussi leur mot à dire, et là où ils sont forts
c'est qu'ils font mieux encore et ça dès leur
premier album ! Je ne peux que vous conseiller d'écouter très vite ce bijou pour vous faire votre idée et si le cœur vous
en dit de l'acquérir. Et pour les plus curieux et valeureux, The
Socks entame sa tournée pour présenter cet opus dès le 19 avril prochain au
Stone Rising Festival ( au Clacson, Oullins, 69 ) et le lendemain le
20 avril aux
Doomed Gatherings ( au Glazart, Paris ), dans tout les
cas un conseil : ne les rater pas ! Sur ce et maintenant que cette critique est faîte, je vais me
réécouter ça, et cette fois ce sera purement du plaisir.
Line-up :
- Julien: Lead Guitare & chant
- Jess:
batterie & Percussions
- Nico: Guitare, claviers & Chant
- Vincent: Basse
Discographie :
The Socks (2014)
1. Lords of Illusion
2. Some Kind of Sorcery
3. Next to the Light
4. New Kings
5. Holy Sons
6. Electric War
7. Gypsy Lady
8. We Live
9. The Last Dragon
Bedrock EP (2012)
1. Magic Rays
2. Bedrock
3. Made to Sleep
4. Silent Army
5. Red Sun
6. Time Is Coming
Side A EP (2011)
1. The Faker
2. It Was Bound to Happen
3. I'm Alright
4. Guns , Left , Right
5. Far From Heaven
A+,
jeanmid