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Vous aimez le Stoner , le heavy rock , le heavy psych , le rétro , le desert rock ? Vous devriez trouver ici votre bonheur parmi les quelques centaines de chroniques de groupe et d'album découvertes et partagées depuis 2010.

A+,

jeanmid

dimanche 17 décembre 2017

Snowy Dunes "Atlantis"



Pour terminer cette année je souhaitais revenir sur cette magnifique galette des suédois  Snowy Dunes  parue fin octobre .
Nous  avions découverts le quatuor de Stockholm avec leur  premier manifeste prometteur éponyme en 2015 ( et sa très belle pochette ). Mélange de heavy blues aérien aux sonorités vintage sacrément addictives . Mais cette année  mes oreilles sont véritablement rentrées en collision avec leur  quatrième  réalisation , "Atlantis" . Un flash pour ces cinq long titres envoûtants . Une pochette prémonitoire qui laisse le mystère des grands fonds planer jusqu'à ce que les notes de " Atlantis , Part II " retentissent avec ce tempo saccadé et répétitif porté par une basse inaltérable qui vous rentre dans le crâne instantanément . Puis les notes incandescentes et réverbérées  de la guitare de Christoffer Kingstedt s'offre à vos sens , toute en légèreté et en volupté . C'est parti pour plus de neuf minutes d'épopée sensorielle et d'échappée belle . Les fans de blues électriques ne seront pas déçus avec " Justify " . Des chorus vivifiants qui sonnent et font mouches . Des vocaux qui ont une âme et paradoxalement du corps . Une éloge au cool et à la pesanteur . Agréables vibrations sensorielles qui  enveloppent tout votre être pendant près de neuf minutes et qui rappellent le bon Graveyard des débuts . "The Trident & The Moon " reste dans la même veine : alternant moments introspectifs , lents  et  d'autres plus énergiques et décapants . On décroche complètement de la réalité , de la matérialité avec " Ritual of Voices " . Comme une suite à "Atlantis , Part II" cette composition vous subjugue et vous émerveille par ces sons multiples , venant de partout et de nulle part , semblant planer au-dessus des cieux et des nuages . Puis c'est un  déchainement de riffs implacables et dévastateurs qui vous fait remuer la tête en cadence , d'accélérations en accélérations plus accentuées , jusqu'à vous donner le tournis . Tu parles d'une claque !  "Atlantis , Part III" enfonce définitivement le clou et réduit à néant nos dernières velléités . Une mélodie terriblement efficace , ensorceleuse et captivante composée de quelques notes de guitare vaporeuses enveloppés dans une section basse - batterie à l'unisson . Un déluge de riffs rempli soudain l'espace sonore comme par enchantement pour mieux le sublimer . Un véritable régal que je conseille à tous .




Atlantis  (2017 )
1. Atlantis , Part II
2. Justify
3. The Trident & The Moon
4. Ritual of Voices
5. Atlantis , Part III




















A+,

jeanmid





samedi 18 novembre 2017

SHAKAAL




Shakaal est un groupe originaire de la région marseillaise . Elevés au pastis et à la bouillabaisse , le quatuor réunit différentes influences allant du  heavy rock , au  stoner en passant par des sonorités qui sentent bon celles des années 70 et  ( les fines herbes ..) , le tout emballé dans  une énergie punk rock . A sa tête Ben Muller qu'on ne présente plus : non content de fabriquer de belles pédales que tout guitariste aimerait avoir sous les pieds  et d'organiser les Camargue Sessions , le sieur Ben sait aussi mitonner de beaux riffs sur sa six cordes .
Le combo sudiste a sorti cet été un premier EP auto-produit prometteur . Cinq titres aux riffs finement ciselés et aux mélodies accrocheuses comme " Drive Your Stone " qui alterne entre moments calmes au chorus aériens et d'autres , où la batterie incandescente nous sert un tempo fou furieux . Pas le temps de souffler avec " Crazy Depth" qui nous laisse pas le temps de faire du gras avec  ces riffs en stéréo et sa rythmique martelée comme une armée de damnés. De petites notes zeppeliniennes en milieu de titre qui encadrent un savoureux solo et nous rappelle que le combo n'a pas oublié ses glorieux ainés . "Burn-Ass" va quant à lui vous procurer une belle décharge électrique dans le c.l à grand renfort de riffs ultra fuzzés  mis en relief par un tempo endiablé . C'est du bon gras et bourré de calories mais on en redemande . Ça tombe bien " Cactus Heads " va encore vous faire attraper une belle sueur avec ses riffs syncopés qui donnent le tournis , ceux-ci laissant peu à peu la place à une partie majoritairement  instrumentale  à l'ambiance plus aérienne et aux changements de rythmes multiples . "Master of Horizon " qui clôt cet EP  est un long titre  de plus de 10 minutes où l'on sent les musiciens se lâcher totalement pour nous proposer un savoureux mélange envoûtant , suite d'atmosphères étonnantes et diverses où quelques chorus lumineux viennent éclairer cette composition habitée. Bien joué les gars !

https://www.facebook.com/ShaKaaL-117240045089094/



https://shakaal.bandcamp.com/releases






Drive Your Stone EP (2017)
1. Drive Your Stone
2. Crazy Depth
3. Burn-Ass
4. Cactus Heads
5. Master of Horizon















Line-up :     


  • Ben : guitare , chant     
  • Alban Deroulle: batterie
  • Thierry Bodin : basse, choeurs
  • Mika : guitare   






A+,

jeanmid




samedi 14 octobre 2017

StoneBirds -Time





Le trio breton Stonebirds revient cette année en forme et en force avec un nouvel opus intitulé "Time". Comme dans le précédent opus "Into the Fog ...and the Filthy Air" ( chroniqué ICI ) paru il y a deux ans on retrouve ici les particularités du groupe , mélangeant puissance contenu dans une gangue atmosphérique . Des mélodies qui SONNENT magnifiquement malgré un maelstrom de notes hyper graves. Et alors le tempo mes amis c'est du lourd de chez lourd pour ne pas dire massue . Au milieu de tout cela la voix de Fanch émerge , se faisant tantôt langoureuse tantôt écorchée vive .
Un petit mot sur la production , impeccable , qui n'a rien a envié aux gros labels et qui met en exergue les singularités du combo français ( bravo Christophe Chavanon !).
Tout commence par cette intro lente  et ensorceleuse qui absorbe tout l'espace sensoriel . C'est grandiose , puissant et mélancolique ;  cela prélude parfaitement la suite .. Le début de "Sacrifice " me fait instantanément penser à Mars Red Sky avec ses intonations vocales sombres et langoureuses pour laisser place à une irruption de  riffs volcaniques et saisissants  qui se démultiplient et s'enracinent dans vos conduits auditifs . C'est incisif , c'est corrosif mais ça reste mélodique .
On continue dans la noirceur et la sombre mélancolie avec "Blackened Sky" où des chœurs lointains clament leurs souffrances et leurs désolations sur une rythmique lourde d’atmosphère .Puis le déchainement des guitares crèvent l'horizon à l'unisson de furieux chants totalement déshumanisés. Le monde chavire sous ces cieux inhospitaliers .."Only Time" nous offre  un nouveau furieux contraste entre ce chant totalement habité  et la noirceur des mélodies mises en relief par une rythmique gargantuesque , Sylvain et Antoine tenant solidement  la barre . Les riffs gorgés de fuzz aux sonorités redoutables éclatent littéralement dans cet espace  hypersonique transcendants tous les désirs de puissance.. Après la belle mise en bouche de "Shutter pt1" la deuxième partie s'ouvre sauvage et gonflée en testostérones avec des chorus qui décapent tout sur leur passage et pénètrent dans votre crâne comme dans du beurre ( demi sel )  mou...mais à partir de 5'00 le trio breton nous entraine  dans une autre dimension plus aérienne , évanescente , avant que la folie et l'incandescence termine son ouvrage .
"Animals" se répand dans vos oreilles comme une sombre  incantation  biblique qui ne souffre aucune discussion et les riffs hargneux et démoniaques  sont là pour le confirmer . C'est violent , tonitruant , sans concession et terriblement efficace ...comme cette fin avec ces quelques notes en apesanteur qui magnifie cette cathédrale vouée au sacrifice .. "II" qui clôture cet album et se lit comme une conclusion . La boucle sonore est bouclée avec cet entremet instrumental gourmand habité par des chœurs solaires qui encadrent une escouade de riffs puissants et hypnotiques que la rythmique arrive une nouvelle fois à sublimer . La beauté et la lumière parviennent  encore à vaincre la mort et la nuit .







https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPjfrUs2JF-T9Vhyphenhyphen0zNG8aeMnJnxFMeadFEyXL_tuTssIK7tMC2d1DB8wgBykVohztjuhaPVS9AdDYGKg-N5K-72FEzumJ72LG-GrZ7FMvMV_m20ywRo1n2pFsljNoYFdEa_bKTQPLi6w/s1600/facebook-logo.png

https://comacozer.bandcamp.com/album/kalos-eidos-skopeo



Time (2017)
1. I
2. Sacrifice
3. Blackened Sky
4. Only Time
5. Shutter pt1
6. Shutter pt2
7. Animals
8. II














A+,

jeanmid

mercredi 20 septembre 2017

3rd Ear Experience - Stone Gold




Cela faisait un moment déjà que je souhaitais vous présenter ce groupe américain . L'occasion m'est donnée avec la sortie de leur nouvel album , Stone Gold .
Pour ceux qui ne connaitraient encore pas 3rd Ear Experience , je préciserais que le combo basé à Joshua Tree  dans le desert du Mojave (Californie ) , s'est formé en 2012 avec notamment à l'époque Robbi Rob et un certain Doug Pinnick à la basse que les hard rockeurs connaissent bien dans son rôle de leader de King's X .
L'esprit de 3rd Ear Experience c'est le jam : on s'enferme pendant plusieurs jours en studio et on se lance dans des improvisations dont on tire la substantifique moelle sous la forme de longs morceaux débridés qui recèlent une sensibilité  et une inspiration incroyable . Chaque musicien s'abandonne totalement ,  libère son talent et son feeling pour nous proposer une composition aux saveurs inédites et originales . La musique  de nos gars est un mélange de heavy rock sauvage , de rock atmosphérique et  psychédélique intense et  bouillonnant .
C'est cet esprit et ces sonorités que vous allez retrouver sur "Stone Gold"  ( leur cinquième je crois ) dont la sortie est prévue début novembre . L'album  nous propose six morceaux et plus d'une heure de jams cosmiques  , de déferlements de chorus de guitares habités et surnaturels . Des musicos en parfaite symbiose et ça s'entend .
Parmi les improvisations que le combo a conservé on trouve ce premier titre " Infinite Unmanifest " fruit d'un premier échauffement des différents protagonistes . Plutôt réussi comme gallop d'essai ! Une pluie de riffs vous tombent dans les oreilles gonflés à l'adrénaline rythmique qui fait feu de tous bois . C'est intense et énergique . Ça vous électrise le poil comme si les notes  vous pénétraient dans le corps à une vitesse inouïe . L'émotion est décuplée par la folie qui parcoure les veines des trois gaillards , Robbi Rob en tête qui tient la barre fermement et embarque ces passagers vers des territoires inconnus . Le temps de reprendre nos esprits et on se retrouve habité et subjugué par la douceur et l'indolence de la mélodie d' " Iceberg Dream " . Le tempo est lourd et lent à souhait . La ligne de guitare , fluide et vaporeuse . La basse aérienne . Quelques effets hypnotiques complètent cette impression de légèreté , d'apesanteur . On a envie de fermer les yeux et de se laisser conduire par ses notes immatérielles qui glissent dans l'éther comme des bulles de savon au gré des courants aériens . Une ivresse sonore merveilleusement salvatrice . Après ces quelques moments qui nous ont permis de recharger les batteries il est temps de remettre les gaz et de reprendre de la vitesse avec " Stone Gold " qui pendant plus de sept minutes vous accompagne à un rythme d'enfer,  ponctué de riffs diaboliques et incandescents . Un bolide qui fonce à 200 à l'heure dans le désert , grisé par la vitesse et l'insouciance de l'instant présent .."I Am Not  Robot " vous embarque dans une  délicieuse errance sonique  communicative qui vous donne imperceptiblement envie de la suivre en cadence , la tête emportée  tel un "headbanger " au premier rang d'un concert euphorique . Difficile de se sortir de ce tempo démoniaque qui  ne vous laisse aucun répit pendant plus de treize minutes . Mention spéciale à ces quelques notes ensorceleuses à grand coup de vibrato et de wah wah  made in Robbi à partir de 8'. Un pur régal !
Comme le groupe l'explique très bien sur son site web , cet album porte aussi en son sein un message militant  contre les absurdités de certaines décisions du  gouvernement Trump sur " No Walls, No Wars" un des deux titres partiellement chanté pour ne pas dire scandé . Pour supporter ce message de refus de cette absurde politique , le groupe utilise les percussions pour l'accentuer . Comme une tribu africaine refusant de se priver de  sa liberté pour céder aux sirènes de la civilisation . Des riffs destructeurs viennent mettre en relief cette juste revendication . Une rythmique toute en percussion est aussi présente dans le dernier titre de cette galette , " The Drone " . Un chant mélancolique soutenue par une basse tout en vibration . Un tempo  saccadé comme support idéal au jeu de Robbi , libre de partir dans ces circonvolutions  et ses envolées à la fois organiques et savoureusement extravagantes . Totalement réjouissant !

https://www.facebook.com/3rdearexperience


Site WEB



Stone Gold (2017)
1. Infinite Unmanifest
2. Iceberg Dream
3. Stoned Gold
4. I Am Not Root
5. No Walls , No Wars
6. The Drone
















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jeanmid

dimanche 10 septembre 2017

Comacozer - Kalos Eidos Skopeo




Les mois se suivent et....se ressemblent . Après avoir évoqué en août le dernier manifeste de Frozen Planet... 1969 on reste dans la famille avec COMACOZER et son dernier LP " Kaidos Eidos Skopeo" qui paraitra en version vinyle  via Headspin Records en novembre  . On retrouve en effet sur ce disque la patte de Frank Attard , derrière les manettes de la production , venu également donner un coup de main en tant que quatrième homme aux effets et claviers .
Même si le trio s'est mis au grec pour cet album , on ne perd pas totalement son latin en l'écoutant : on retrouve ce mélange de sonorités fuzzées  à l'extrême combinées à des ambiances psych - space rock qui les ont fait connaitre à travers leurs précédentes réalisations . Quatre longs titres ou quatre jams de trois garçons talentueux , qui  jouent à l'instinct avec un feeling "GROS comme ça ". Le début du voyage cosmique commence avec cette pochette , œuvre de Iqbal Tawaka , membre du groupe indonésien Eviction . Puis le trip intersidéral continue avec "Axis Mundi " , plus de treize minutes de notes incandescentes et de riffs bouillonnants. Vous entrez dans une autre dimension où les mélodies et le lourd tempo vous emportent  et pénètrent vos sens avec chaleur et bienveillance . Cette allégresse et cette légèreté se prolongent  sur " Nystagmus" où les vibrations et les ondulations envoûtantes  des guitares vous enveloppent et vous hypnotisent instantanément pour ne plus vous lâcher pendant douze minutes . La rythmique à l'unisson fini d'enfoncer le clou et maintient votre conscience alerte et ouverte à de nouvelles expériences sonores comme  à des sensations inédites . A grands renforts de notes éthérées ,  de tempo saccadés et d'effets tourbillonnants le trio achève de vous ensorceler . " Hylonomus" nous fait entrer dans une sarabande musicale  qui vous donne le tournis et l'impression que votre corps  ne répond plus , qu'il se fait plus léger , délivré de toute contingence gravitationnelle , qu'il s'élève imperceptiblement , irrémédiablement vers la voute céleste étoilée ; une sorte de voyage astral éveillé dénué de toute pesanteur . Un voyage qui se prolonge avec " Enuma Elish" et qui vous conduit aux confins de l'univers , là où les étoiles sont plus étincelantes comme des torches qui illuminent les immensités froides et sombres . Une excursion qui doit prendre malheureusement fin au  terme  de ce quatrième titre mais qui en appelle surement d'autres ....

https://www.facebook.com/search/top/?q=comacozer



https://comacozer.bandcamp.com/album/kalos-eidos-skopeo






Kaidos Eidos Skopeo (2017)
1. Axis Mundi
2. Nystagmus
3. Hylonomus
4. Enuma Elish
















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jeanmid

dimanche 27 août 2017

Frozen Planet 1969 : From the Center of a Parallel Universe




Bonjour à tous . Nous nous retrouvons aujourd'hui pour évoquer la nouvelle galette du combo australien Frozen Planet...1969 qui sort demain officiellement. Un rendez vous annuel que l'on ne louperait sous  aucun prétexte tant les tribulations du trio instrumental sont une petite digression bien agréable dans la masse des sorties actuelles dont certaines sont un peu trop formatées à mon goût . .FP..1969 continue donc dans ses explorations soniques totalement barrées et sans concessions sur un fond blues psychédélique qui aurait abusé de sa dose quotidienne de champignons hallucinogènes .... En cinq titres FP...1969 ( parution le 30 août )  nous offre donc de nouvelles divagations sensorielles à grand renfort de pédales delay démoniaques , de basses ultra fuzzées et d'une frappe de stakhanoviste sur des fûts endiablés . De belles jubilations soniques et de belles expériences acoustiques en perspective proposées par  le trio infernal , les deux frangins Attard épaulés de leur fidèle  quatre-  cordiste , Lachian Paine.
Passé l'intro on attaque dans le dur avec  "Celestial Gambler" où les trois zicos  se font plaisir à nous jouer cette sarabande évanescente quasi liquide sur laquelle les trois instruments se livrent à une joute amicale et détonante . Un titre qui par moment est sacrément groovy puis nous transporte vers des horizons aux sonorités extraverties .
FP ....1969 (live)
" Through Hell's Kaleidoscope Part I &II " , est une longue déambulation pyrotechnique de plus de 13 minutes où chaque note flotte librement comme affolée , sur une partition complètement démantibulée...Une sorte de blues cosmique  réinterprété à la manière de FP....1969 !
Je rêve ou quoi ? Le trio se laisse aller de manière étonnante sur ce " The Lady And the Archer" . Une composition bluesy suave et mélancolique où les chorus restent dynamiques mais moins percussifs et tranchants  que sur les autres morceaux de l'album . Une petite pause douce et salvatrice avant d'attaquer le dernier chapitre  " Ancient Wings Taking Flight" . Le titre le plus long de l'album avec près de 13 minutes de digressions mélodiques et désincorporées . Une sorte d'hallucination à l'état éveillé qui laisse la liberté à chaque musicien de donner libre cours à sa folie , à son extravagance . Tout est permis : triturer sa basse  à l"envie , taper sur le goulot d'une bouteille , lancer les delay en burn-out ....puis tout d'un coup le calme après la tempête . Retour à un blues électrique et planant qui nous offre plus de 5 minutes de soli enchanteurs et aériens .
Vous l'aurez compris un album qui sort des sentiers battus et on aime ça .


https://www.facebook.com/Frozenplanet1969/
https://peppershakerrecords.bandcamp.com/album/from-the-centre-of-a-parallel-universe





From the Center of a Parallel Universe (2017)
1. Signals ( Channeling... )
2. Celestial Gambler
3. Through Hell's Kaleidoscope Part I &II
4. The Lady And the Archer
5. Ancient Wings Taking Flight













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jeanmid










Black Moon Circle - Flowing into the 3rd Dimension



Suite des aventures des norvégiens Black Moon Circle avec ce nouvel album , troisième opus qui clôt le chapitre des "Jam Sessions " et qui est paru le 25 août dernier  via Crispin Glover Records . Le groupe annonce dors et déjà un nouveau album pour début 2018 ....
Deux titres pour près de 50 minutes de circonvolutions sonores hautement addictives . Le trio a invité pour l'occasion le  guitariste de Motorpsycho , Snah qui joue sur "Waves" et l'on retrouve également Magnus au mellotron et aux claviers afin d'enrichir encore un peu plus  la palette sonore du groupe - sans oublier Dr Space aux effets magnétiques bien sûr .
Le trio est plus en forme et en verve que jamais et ça s'entend . Notamment sur " Barnard's Loop" où le trio dégage une énergie communicative folle . Sur une rythmique lourde et puissante , Vermund nous balance une véritable batterie de chorus explosifs . On ne sait plus où donner de la tête ou plutôt de l'oreille , tant les notes déferlent dans toutes les dimensions à la vitesse de la lumière comme un incroyable  maelstrom vibrant et résonnant .
"Waves ' nous offre un beau duel des deux guitaristes inspirés qui s'en donnent à cœur joie et répondent  présents de belle manière à l'esprit du jam . Inspiration instantanée et jubilatoire en stéréo de Vermund et Snah qui peuvent compter sur le soutien sans faille d'une section rythmique complètement dans le trip  . Plusieurs parties composent ce titre , où , entre deux vagues qui vous inondent le cerveau , le tempo se fait plus lent et percussif ,  les effets hypnotiques remplissent l'espace sidéral et laissent aux guitares le soin de tisser leurs mélodies aériennes et éthérées . Magnifique !
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BANDCAMP





Flowing into the 3rd Dimension (2017)
1. Barnard's Loop
2, Waves















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jeanmid








dimanche 30 juillet 2017

YAGOW



Une des belles surprises de cette année 2017 est l'arrivée du premier album de Yagow .  Dans la masse des sorties , les six compositions du trio allemand se distinguent par un mélange détonnant et à la fois harmonieux entre rock psychédélique , stoner  et une touche de space rock . Que vous soyez plutôt musique planante ou riffs lourds et ultra fuzzés vous serez comblés .
L'album sorti mi juin chez Crazysane Records recèle de belles pépites comme "Horsehead Nebula " qui vous emporte instantanément la tête dans les étoiles  . Est- ce dû à cette mélodie enjôleuse et aérienne qui remplit tout l'espace sonore ? A cette entrée en matière percutante qui précède ces savoureux riffs ensorceleurs ? A ce chant venu d'ailleurs ? Peu importe c'est tout simplement magique ! Quant à "Snake Charmer" il nous propose un voyage exotique vers des contrées lointaines , où la méditation est un art céleste . Les circonvolutions tout en légèreté de la cithare vont vite  laisser la place à des sonorités plus distordues mais mélodiques mises en relief par une section rythmique puissante et à la densité d'un béton armé . Le chant vaporeux laisse planer un généreux fluide dénué de toute pression atmosphérique au dessus de nos têtes . On retrouve cette même impression de flottement et de suavité   lors de l'écoute de "Moss & Mint " avec en bonus une note de fraicheur . Des riffs lents et répétitifs comme ce tempo qui vous hypnotise et vous laisse glisser dans une légère allégresse .Ambiance plus "dark psyché " avec " Time to Get Red of It " . Un tempo enjoué et dynamique répond à un chant éthéré et à des riffs cristallins  aux sonorités graves comme l'atmosphère  qui règne sur cette composition . Une intro synthétique en guise d'entrée en matière  à " Non- Contractual " avant que la rythmique massive rentre en jeu  lançant avec fougue et puissance cette mélodie qui vous rentre dans le crâne comme dans du beurre . Les riffs ultra fuzzés de la guitare se lient harmonieusement aux quelques notes qui apparaissent comme par enchantement à partir de 3'49" . "Nude-on-the-Moon -Dance" clôture majestueusement cet album : difficile de ne pas avoir envie de fermer les yeux pour apprécier à sa juste valeur cette folle rythmique , ces mélodies planantes et à la fois groovy qui vous transportent dans un ailleurs plus léger et déconnecté de toute contingence matérielle . Comme une ritournelle qui vous hypnotise et  qui vous entraine inlassablement , tel un rêve éveillé , vers des endroits insoupçonnés et vous fait toucher du doigt la vérité originelle . Un album palpitant et groupe qui ira loin sans nul doute .

Liens utiles : 
Page FACEBOOK
CRAZYSANE RECORDS 
 Crazysane Bandcamp





Line-up :

  • Marc Schönwald : batterie , percussions
  • Jan Werner : guitare, chant, effets
  • Kai Peifer : basse












Yagow (2017)
1. Horsehead Nebula
2. Snake Charmer
3. &Mint
4. Time to Get Rid of It
5. Non- contractual
6. Nude-on-the-Moon Dance












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INTERVIEW ( english ) :







StonerandMore : When did you start your band ?
Yagow :  We started in 2013

StonerandMore :  Where did you meet ? Why did you want to launch this band ?
Yagow : If you live in a small town like Saarbrücken with only a few good bars and one good record shop (Rex Rotari), you find out pretty quickly who is into the kind of music you’re into, and whom you could form a band with. Marc Schönwald and I bonded over a few (ok, many) beers in a bar and that was that. Our first bass player Axel Rothhaar had to give up the band rather suddenly due to family obligations. Luckily our friend Kai Peifer was easily convinced when we asked him to join us and to help finish our record.



StonerandMore :  What are your major influences ?
Yagow : Several artists and genres have influenced us: from the minimalistic and improvisational approach of people like Terry Riley, Can, Neu!, Velvet Underground, to the noise and fuzzy reverb of shoe-gazer pioneers like Jesus and Mary Chain and My Bloody Valentine, as well as 1970s psychedelic sounds. 



StonernandMore : What kind of muisc you listen to now ? 
Yagow : The last 5 LP's I bought: Lee Hazlewood- Cowboy in Sweden, Dsr-Lines - Spoel, Kikagaku Moyo - House in the Tall Grass, Killflavour - Forest Mirror, Otis Redding - En Persona en el Whisky A Go-Go.

StonerandMore : What kind of stuff do you use on your record , except guitars , bass and drums ?
Yagow :  I played the sitar on the song snake charmer and i recorded some harmonium and organ/synthesizer sounds which are used as drones on almost every track.

StonernandMore :  Upcoming projects ? Gigs ?
Yagow : We would like to play as many shows as we can, if you want us to play your town, give us a shout!

StonernandMore : Any other german band you'd recommend?
Yagow : Our drummer is involved with the band Killflavour and they have recently released an LP called Forest Mirror, check it out!

StonernandMore : Thanks guys for this liitle interview and good luck for the future ...hoping to see you live not too far from France ...





A+,

jeanmid






dimanche 25 juin 2017

Elder - Reflections of a Floating World



Il y a des disques comme ça que l'on attend impatiemment et cette nouvelle galette d'Elder fait bien sûr partie de ceux -là . On ne cesse d'être subjugué par la créativité du groupe américain qui se renouvelle sans cesse avec bonheur d'un album à l'autre tout en cherchant toujours à se dépasser . Alors que "Lore" nous balançais l'une des plus belles claques de l'année 2015 , on a pourtant l'impression que "Reflections of a Floating World " met encore la barre  un peu plus haut  . Six titres pour plus d'une heure d'une musique portée à son paroxysme par une combinaison parfaite de brio et d'inspiration magistrale . Aucun temps mort , pas une note à jeter , des arrangements et une écriture au cordeau qui donnent aux compositions ce mélange brillant entre puissance des riffs et raffinement des mélodies . Difficile de coller une étiquette précise - le faut-il d'ailleurs ? - aux sonorités du trio ( quintet à l'occasion de l'album ) ; du heavy rock pour l'intensité des chorus , un mix psych prog pour la richesse des mélodies et ces nombreux rebondissements rythmiques qui font cohabiter plusieurs atmosphères  et plusieurs parties au sein d'un même titre. Telle une poupée russe , les subtilités Elder se révèlent couche par couche et après plusieurs écoutes attentives .  La musique d'Elder se métamorphose à chaque fois et nous transporte , voyageurs hypnotisés par cet imaginaire de toute beauté , vers des horizons inconnus toujours aussi lumineux . Sans que l'on comprenne vraiment pourquoi la magie opère à chaque instant , la virtuosité s'efface très vite pour que ne reste à la fin que la réjouissance d'avoir découvert de nouveaux territoires insoupçonnés et jubilatoires. Que vous dire de plus ? Que j'ai adoré "Sanctuary " et ses riffs dévastateurs qui redonnent ses lettres de noblesse au headbanging , son break  fluide ,  majestueux et ses envolées de guitare volcaniques . Que le contraste de l'intro atmosphérique de " Falling Veil " avec la suite du morceau est juste saisissant  comme ces chorus qui vous rentrent dans le crâne tels des  marteaux piqueurs dans l'asphalte bien aidé dans leur travail par une section rythmique démentielle : puis le titre s'envole à  partir de 7'8'' vers de nouveaux cieux totalement captivant.  Que j'ai savouré " Staving Off the Truth " et cette entrée en arpège  support à ces chorus harmoniques qui enveloppent tout l'espace mélodique de ce titre avant que les synthés et ( le mellotron ? ) fassent leur irruption secondés par une basse bien charpentée  comme un peu de sonorités floydiennes et prog au milieu de ce déluge ultra fuzzé . Que l'on est conquis par le jeu théâtral  et les sonorités  vintage des synthés et claviers en parfait contrepoint de la puissance développée par les riffs et la rythmique de " Blind " parsemée de petits soli éblouissants made in Nick DiSalvo .  Que la lente progression rythmique sur l’instrumental " Sonntag" m'a hypnotisé comme le jeu de la paire Matt - Jack  qui apporte un relief incroyable aux notes de guitare tout en touché de Nick . Que le final enfin " Thousand Hands " avec ses multiples changements de sonorités , d'ambiances et de tempo m'a époustouflé .
Que du bonheur !
Liens utiles :
Bandcamp 
FACEBOOK






Reflections of a Floating World (2017)
1. Sanctuary
2. Falling Veil
3. Staving Off the Truth
4. Blind
5. Sonntag
6. Thousand Hands













A+,


jeanmid




dimanche 28 mai 2017

Ball



Un vent de fraicheur souffle ce mois-ci depuis la Suède avec la sortie de l'album du groupe scandinave Ball  via les labels Subliminal Sounds et Horny Records . Peu d'informations sur le combo à se mettre sous la dent si ce n'est qu'il a été formé par le mystérieux S. Yrék Ball il y a environ 3 ans accoquiné pour l’occasion avec  F.S. Ball à la basse et M.F. Ball aux fûts . .  Le power trio qui a sorti précédemment plusieurs singles revient aujourd'hui avec un mini album 6 titres aux accents vintage , chargé en fuzz et en chants démoniaques . On démarre en version instrumentale avec le premier titre " Balling " où le trio nous  balance un jam heavy rock jubilatoire avec  des chorus de guitares ensorceleurs  alliés à une section rythmique survitaminée . Puis les trois sorciers suédois se déchainent totalement avec " Speeding" , titre totalement déjanté dans lequel la combinaison guitares en folie + chant occulte délirant + rythmique sauvage agit comme par magie . Un morceau aux vibrations vintage salvatrices qui nous régale .
Arrivée des claviers sur" Satanas"  qui rajoutent une part supplémentaire d'envoûtement maléfique aux riffs carnassiers  et aux chants venimeux .  Un long solo en stéréo complètement addictif  pour emballer le tout . "Y en a un plus ...je vous le rajoute quand même ? " Bien sûr Monsieur on ne va bouder notre plaisir ! "Fyre Ball" nous propose un nouvel instrumental hypnotique , fuzzy à souhait . Un riff de guitare répétitif mis en relief par une wah wah hyperactive et une section rythmique à l'unisson...un titre trop court à mon goût . Sur "Fyre" l'influence de Hendrix se fait sentir avec ce riff à la Foxy Lady survitaminé gonflé à bloc grâce au soutien d'un orgue omniprésent et d'un chant de dément  . S.Yrek nous gratifie en bonus de quelques soli bien sentis qui complètent ce tableau irrationnel . Pour clore ce chapitre les suédois nous offre un mix de heavy psych hallucinée qui sonne 60/70s à fond . Aux chants maléfiques et délirants se juxtaposent de magnifiques chorus tout en réverbération qui parsèment telles des météorites incandescentes ce titre de part et d'autre .
En résumé une belle surprise que je vous conseille d'aller écouter ICI
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Ball EP (2017)
1. Balling
2. Speeding
3. Satanas
4. Fyre Balls
5. Fyre
6. Galaxy 666















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jeanmid

dimanche 23 avril 2017

Colour Haze - In Her Garden



Je retrouve avec plaisir le trio allemand au top de leur inspiration musicale avec ce nouvel opus " In Her Garden " - déjà le treizième de la discographie - sorti il y a quelques semaines  . Leur dernière production , "  To the Highest Gods We Know  " paru il y a trois ans m'avait en effet laissé un peu sur ma faim .
Pour ce nouvel album Colour Haze est revenu à l'essentiel et l’alchimie opère à nouveau . Parmi les 13 compositions - j'ai zappé les interludes - j'ai extrait les plus belles à mes yeux ou celles dont les couleurs m'ont le plus envoutées dans cet album si fleuri .. Des titres majoritairement instrumentaux où le combo teuton brille par sa créativité ,  par ses mélodies lumineuses et hypnotiques . Comme ce "Black Lilly " qui nous met dans le bain instantanément ; le titre dégage une puissance tellurique avec cette rythmique syncopée que conforme les riffs de Stefan , mordants et acérés . La force de l'ensemble est exacerbée par ces incroyables lignes mélodiques qui vous donnent envie de fermer les yeux afin de mieux d'en apprécier la richesse et la profondeur . Mais la mayonnaise prend encore mieux avec " Magnolia " qui vous envoûte instantanément avec ces chorus tout en touché  et qui se font par moment plus fuzzés , plus hargneux tout en gardant cette teinte mélodieuse dont le trio a le secret  . Les riffs saccadés comme le tempo sont  enlevés , groovy et  vous entraînent dans une folle sarabande . Stefan et ses acolytes Philipp et Manfred ne lâchent rien sur " Arbores" et les riffs savent prendre de la hauteur pour mieux nous émerveiller - écoutez celui à partir de 2'25" - avec cette petite teinte Allman Brothers qui transpire à travers ces soli en parallèle sur deux tonalités différentes..On en redemande ! "Lavatera " est la première à intégrer de belles notes de clavier qui donnent un côté vintage à l'ensemble  et supporte avec justesse la rythmique en fusion et les explosions de notes de la guitare du maestro . "Islands " renoue avec les morceaux fleuve du groupe et développe donc pendant plus de 11 minutes une flopée de notes qui s'échappent avec grâce de la guitare de Stefan ,  inondent l'espace avec majesté et caressent nos tympans avec légèreté et chaleur . Un titre qui vous embarque vers un ailleurs fantasmé , qui vous laisse  vous évader le temps d'un instant de vos contraintes physiques et psychologiques . "Labyrinthe' titre aux multiples rebondissements soniques complète  la brochette de riffs envoûtants et le dynamisme de sa rythmique par l'adjonction de quelques cuivres qui donne à cette composition une note classique plutôt étonnante . "Skydancer " à la rythmique virevoltante et aux envolées frénétiques de Stefan également aux vocaux sur ce titre . Du Colour Haze pur jus avec ces notes qui jouent l'alternance entre sonorités fuzzées et moments plus calmes , plus introspectifs . En bonus les descentes d'orgue qui ajoute une autre coloration et une intensité supplémentaire . Pour clore  cet excellent LP le trio enfonce définitivement le clou avec "Skydance " pendant 100% instrumental du titre précédent . Ils nous offrent un véritable festival de mélodies  , de chorus lumineux qui vous prennent littéralement aux tripes . Subtil mélange de notes en apesanteur et de riffs puissamment orchestrés qui s'enchainent avec magie pendant ces dix minutes .
Bravo les gars !



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jeanmid


samedi 25 mars 2017

Sun Blood Stories - It Runs Around the Room With Us



Certains albums semblent voués à la contemplation , à la rêverie et à l'émotion comme ce nouvel opus du groupe américain Sun Blood Stories . Après leur excellent premier LP studio  paru en 2015 il est vrai qu'on les attendait un peu au tournant ....Eh bien sur cette nouvelle galette , sorte de concept album où chaque composition semble venir compléter l'autre  , les chants ensorceleurs de Ben et d'Amber sont toujours présents associés à ces mélodies hypnotiques venues d'ailleurs . Des sons , des vibrations extrasensorielles issus d' une flopée d'effets couplés à la slide d'Amber , la rythmique de Ben  et soutenus par la frappe en apesanteur de Jon . Dix titres qui sentent le plaisir de trois musiciens à jouer ensemble , à rechercher l'harmonie parfaite et à nous donner un plaisir inédit .
L'émotion est là , palpable , sur ce " End of the Day " . Le chant panoramique d'Amber accompagné par de magnifiques lignes de synthés et quelques notes de guitare tout en touché . Une mélodie fine et envoutante qui donne envie de fermer les yeux pour mieux apprécier cette belle composition doucement mélancolique . Ben prend la suite au chant sur " Step Softly Ghost" entouré une nouvelle fois d'une mélodie douce et plein de charme  magnifiée par  ces quelques notes de piano auxquelles répondent ces notes de  guitare aériennes tout en réverbération  dont l'intensité des riffs s'amplifie progressivement comme le rythme du tempo , "Great Destroyer " , premier single de l'album, sur lequel on retrouve ce mélange unique qui avait fait mouche sur leur précédent album studio : cette alternance de  riffs  de guitare toniques et saturés dont la puissance est amplifiée par ces chorus hallucinés de slide et ces quelques notes quasiment caressées qui glissent dans vos oreilles avec bonheur . " Eclipse Theme " nous embarque quelques minutes pour un voyage lumineux et enchanteur avec ces quelques notes en sustentation qui reviennent inlassablement  et délicatement cajoler nos tympans , légers comme des plumes et impalpables comme des bulles de savon .
Le chant de fée d'Amber nous séduit et nous ensorcèle irrésistiblement sur " Come Like Rain"  comme ces mélodies mélancoliques et  planantes  avant que vous ne soyez pris par une  subite envie de remuer la tête en cadence afin de suivre  la rythmique syncopée et frénétique qui accompagne ces deux notes de guitare entêtantes qui envahissent tout l'espace sonore ..
Le trio n'oublie pas les beaux espaces  instrumentaux avec ce " Time Like Smoke " de plus de huit minutes . Après cette introduction chorale   , les notes foisonnent de toutes parts , liquides et cristallines . Fermez les yeux : vous vous retrouvez aspiré vers un au- delà où scintillent les étoiles . L'espace - temps n'a plus de frontières pour vous . Votre corps flotte dans l'espace galactique comme un nuage poussé par le vent  et vous découvrez , totalement médusé , la beauté de l'univers , à la fois si fragile et si fascinant par sa démesure . La redescente se fait en toute sérénité et nonchalance à l'écoute de " Echoer Approach " . Les majestueuses notes slidées  vous guident miraculeusement à travers ce magma intemporel et insondable . Soudain comme venus de nulle part et comme un heureux présage , d'autres éléments musicaux s'égaient  autour de vous avec grâce  et volupté . 
Je crois malgré tout que le sacré  restera malgré les soubresauts de notre époque et  malgré ce que nous dit " Nothing Sacred Will Hold " , que le beau sera toujours là pour nous émerveiller   comme ces mélodies qui inondent ce titre , à la fois majestueuses et remplies d'émotion et comme cet album qui se clôture par deux morceaux complètement barrés ce qui prouve que le trio a aussi un sacré sens de l'humour et une belle équipe d"amis qui les entourent de leur bienveillance. Allez à la prochaine et merci pour cette pépite éblouissante et totalement réjouissante .
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It Runs Around the Room With US (2017)
1. End of the Day
2. Step Softly Ghost
3. Great Destroyer
4. Eclipse Theme
5. Come Like Rain
6. Time Like Smoke
7. Echoer Approach
8. Nothing Sacred Will Hold
9. Burn
10. The Enemy















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jeanmid

dimanche 12 février 2017

Buried Feather - Mind of the Swarm



Quatre ans après leur excellent premier manifeste les australiens Buried Feather reviennent avec leur rock psychédélique raffiné qui mélange les influences des sixties avec ces claviers aux sonorités vintage et celles plus actuelles où les guitares gorgées de fuzz ont la part belle .
Neuf titres  différents et détonants qui partagent cet amour de la mélodie qui vous rentre dans le crâne instantanément tout en vous caressant les tympans . C'est le cas de ce " Would I Miss You " aux riffs groovy à souhait qui vous fait remonter le temps à vitesse grand V , une époque où les pantalons pat d'eph  se dandinaient sur les dance floor . Un chant envouté couplé à un orgue trépidant , encadré par de solides riffs de guitare carrés et éruptifs complété par  une armature rythmique bondissante . Belle entrée en matière !
Changement d'atmosphère avec " Dust " au climat plus aérien et plus léger  avec ces nappes de synthés vaporeuses qui encadrent d'omniprésents  chorus de guitare hypnotiques  me rappellant un peu  le jeu de Jason Simon des Dead Meadow . On continue dans le même esprit avec "The Stranger " avec ce riff de guitare à l'effet tournoyant sous phaser et flanger qui emmène un tempo répétitif tout en percussion . Un beau mal de cou en perspective si vous souhaitez accompagner la rythmique ...
Une basse survitaminée joue les avant postes dès l'entrée en matière de " Mind Of Swarm " suivi comme son ombre par la guitare spatiale , aux notes éthérées et par une batterie qui pulse  au diapason cette rythmique addictive démultipliée à l'infini .
"Sunshine " : On repart dans les sixties avec ces notes de clavier qui donnent le "LA" à cette mélodie sous LSD , énergique et explosive menée par une batterie frénétique et entêtante  qui n'aurait pas dépareillée dans un album de "Thee Oh Sees " .
Mais l'un des  titres phares de cet album est sans doute  pour moi " Endless C." Un titre qui tourne en boucle depuis plusieurs semaines dans mes enceintes et dans ma tête . Ces notes , comme du liquide semblant  littéralement inonder l'espace sonore : cette profusion de  fluides soniques à la fois mélodiques et colorés qui enveloppent avec bonheur vos tympans . C'est tout simplement beau et magnifiquement envoûtant .
Les vibrations toniques de l'orgue et de la guitare noisy  enrobent de leur vigueur  et de leur sombre mélancolie " Regular Creep " agrémenté ça et là de breaks intenses et irrésistibles grâce à une section rythmique éruptive et décapante .
Ambiance cotonneuse pour ce "Screen Dreamer "  où les douces nappes de synthés répondent à cette  rythmique métronomique pour un trip décadent et corrosif .
"Well Wishes " clôt ce nouveau chapitre des  australiens avec une composition au tempo plus vif et syncopé qui laisse libre cours  aux riffs noisy et fuzzy autant efficaces que dévastateurs  de la guitare secondé par un clavier qui renforce l'intensité sonique des quatre musicos et qui convient parfaitement pour ce final tout en puissance .
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Mind of Swarm (2017)
1. Would I Miss You
2. Dust
3. The Stranger
4. Mind of The Swarm
5. Sunshne
6. Endless C.
7. Regular Creep
8. Screen Dreamer
9. Well Wishes










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jeanmid