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Vous aimez le Stoner , le heavy rock , le heavy psych , le rétro , le desert rock ? Vous devriez trouver ici votre bonheur parmi les quelques centaines de chroniques de groupe et d'album découvertes et partagées depuis 2010.

A+,

jeanmid

samedi 28 juillet 2018

Sonic Wolves





Voici donc venir ce second album de Sonic Wolves, le premier "Before The End Comes" était sorti en 2016. 
D'entrée de jeu ce qui frappe c'est  le son et la qualité des morceaux qui  sont revus à la hausse, ce qui n'est pas pour me déplaire, loin de là, bien au contraire...
Même si le  groupe italien a souffert de soucis de Line-up, ça n'a en aucun cas entaché sa détermination. et ça se voit !
 Dès l'introdution de " Stonefaced General", le ton est donné, son bien gras, section rythmique de 
bucherons, riffs tranchants, et le chant particulier de Kayt, D'ailleurs on constate qu'elle a fait de sacrés progrès à ce sujet :  le morceau d'ouverture en est la parfaite illustration , qui est là pour donner le ton, entrainant à souhait, facilement mémorisable  et hyper efficace . Pas de répit avec " Ascension" et son riff de basse qui donne le tempo sans sommation . C'est pêchu, c'est net, sans bavure ça défouraille ; la section rythmique est encore une fois très en forme, entre les gros riffs, les breaks bien sentis : on sent que l'on a affaire à un groupe qui a bien tourné ces dernières années et qui maintenant fonctionne comme une machine de guerre bien huilée. 
Viens ensuite " TidesOf Chaos" lourd à souhait, avec ses riffs ciselés, les parties lead guitar, bien senties, les breaks au cordeau . Décidément cet album est une ode au plombage en bonne et due forme. Je vais éviter de ce fait de vous faire un track by track de ce petit bijou, mais sachez qu'il regorge de sacrés morceaux de bravoure, entre l'instrumental bien enlevé "Cheating" qui donne envie de secouer la tête, l'excellent "Red Temple " avec sa basse bien en avant, le sémillant " Grim Reaper" ( OUI un Grim Reaper peut être sémillant ! ). Il y a vraiment de quoi en prendre plein la tête dans ce second opus. 
Je ne peux pas finir cette chronique sans vous parler  d'un morceau que je trouve particulièrement impressionnant :  le magnifique " Heavy Light"  C'est à mon humble avis la pièce maîtresse de cet album, mélodique à souhait, dégoulinant d'ambiances, de feeling et surtout symbolisant l'énorme progression de Sonic Wolves... Nous tenons donc là un excellent album qui s'avère maitrisé et très agréable à écouter en boucle. Il rejoint mon top ten 2018 de ce pas.
Vincent Richard


Page FB : ICI
Site WEB

 
Line up juillet 2018 :

  • Kayt Vigil :  Basse/Chant               
  • Jason Nealy :  Guitare  
  • Enrico "Ico"  Aniesi : guitare
  • Vita: batterie

  











Sonic Wolves (2018)

1. Stonefaced General
2. Ascension 
3. Grim Reaper 
4. Tide Of Chaos 
5. Cheatin' Death
6. Red Temple 
7. Heavy Light
8. You'll Climb The Walls







A+,

jeanmid

samedi 23 juin 2018

Crypt Trip



La sortie en vinyle via notre label italien préféré , Heay Psych Sounds , nous donne l'occasion de réécouter en profondeur l'excellent album des texans Crypt Trip paru plus tôt dans l'année en version digitale .
Avec cet LP le trio texan nous embarque pour un voyage aux sonorités vintage , au style épuré et percutant qui rappellent  certains groupes des années 70,
Des riffs heavy rock  éclatants et détonnants soutenus par une section rythmique qui assure gravement .
L'album contient ni plus ni moins que huit pépites qui valent toutes leur pesant d'or .
En commençant par "Heartslave" qui nous plonge instantanément dans les sonorités des 70s avec force de wah wah et riffs bluesy avant une accélération du tempo fulgurante . Le ton est donné avec ce titre époustouflant . Pas de démonstration ici avec le trio mais du brio et un esprit rock'n roll gros comme ça ! Et je ne vous parle pas des soli de Ryan qui décoiffent sérieusement .
"Boogie No.6"continue sur un rythme de dingue . Des riffs heavy blues rock éclatants dans les oreilles alors que la section rythmique  maintient un tempo de folie sans coup férir .
Un peu de calme et de volupté avec ce " Aquarena Daydream " qui vous donne envie de fermer les yeux afin de mieux apprécier ce morceau aux tonalités  aériennes . Un chant incandescent accompagne ces circonvolutions musicales pour mieux laisser notre esprit dériver dans l'espace ...
Puis à un peu plus de 2"10 un magnifique chorus est lancé qui me rappelle  un peu  Duane Allman dans ses oeuvres ..Du grand art !
"Rio Vista" continue sur sa lancée : des riffs dynamiques renforcés ici par la mélodie des claviers et une batterie tout en percussion .
Une basse vibrante entame " Natural Child" avant d'être rejoint par une guitare groovy à souhait .
Une nouvelle fois l'esprit des seventies transpire à grande eau sur ce titre qui vous donne envie de remuer la tête à l'unisson . Le bonus supplémentaire nous est donné par ces chorus tranchants et  bouillonnants  qui parsèment avec bonheur cette composition . Le pied !
Un démarrage en fanfare de la batterie pour attaquer " Tears of Gaia" et lancer un tempo de fou furieux suivi par les deux guitares en fusion . La basse claque , la guitare nous délivre ses riffs implacables sans rien lâcher de son mordant .
Après le bel intermède acoustique " Mabon Song" le combo US termine en beauté cet LP avec un morceau entrainant aux vocaux chorales lumineux . On succombe immédiatement à ces notes totalement inspirées et nous laissons envahir par ces mélodies venues d'ailleurs .
Crypt Trip où sans doute la meilleure surprise musicale de ces derniers mois .
A écouter : ICI

Page FB



Rootstock (2018)
1. Heartslave
2. Boogie No.6
3. Aquarena Daydream
4. Rio Vista
5. Natural Child
6. Tears of Gaia
7. Mabon Song
8. Soul Games














LINE-UP:







  • Ryan Lee : guitare , chant, piano
  • Cameron Martin : batterie , chant
  • Sam Bryant : basse






A+,

jeanmid

vendredi 11 mai 2018

The Switching Yard - Yet Again



Aux frontières du garage , du heavy psych et du fuzz , voici le groupe canadien ( basé dans la Province de Saskatchewan)  The Switching Yard . Les labels Cardinal Fuzz et Pre Rock Records  ont eu la bonne idée de rééditer cet album - sorti initialement il y a deux ans -  fin mars dernier ce qui m'a permis de faire connaissance avec les cinq énergumènes : Brennan Barclay ( guitare , chant ) , Steve Novakowski ( batterie) , Peter Henderson (guitare )  , Chris Laramee (guitare , chant) et Jay Loos (basse ) .Ces deux derniers font partie du combo Shooting Guns dont   vous pouvez retrouver ma chronique ICI.
Huit titres - dont deux intermèdes - qui dégagent une énergie brute et qui rappellent leurs glorieux ainés tels The Stooges ou MC5 .
De belles pépites sauvages qui déménagent comme ce " Champagne Action" : les riffs gorgés de fuzz éclatent tels des feux d'artifice dans le ciel  accompagnés par une rythmique complètement délurée . Des chorus en arrière plan rajoutent une couche de folie supplémentaire .
Pas le temps de dire ouf et le tempo entrainant de "Hard Luck " suit comme à la parade . À cette rythmique répétitive et déchainée s'ajoute les riffs mélodiques et addictifs des  guitares gonflées aux testostérones qui se marient parfaitement au chant habité de Brennan .
Le long morceau "Behind the Gates " calme le jeu avec une rythmique lourde et saccadée conduite par Steve , secondée par une guitare aux sonorités plus psychédéliques répétant à l'envie un riff hypnotique qui vous donne envie de fermer les yeux et de vous absoudre complètement  des contraintes terrestres . Des  nappes aériennes et bienfaitrices vous bercent  et vous transportent  jusqu'au terme des 9 minutes que dure la composition .
On retrouve des guitares virevoltantes et une rythmique endiablée sur " Hank It's Midnight " . On a envie de sauter partout pour suivre le tempo hyper dynamique doublé d'un chant totalement frénétique . C'est clairement bougrement communicatif .
Les deux guitares éclairent  de leurs riffs transgressifs et saturés  le titre instrumental " Class Act" mis en relief une nouvelle fois par une section rythmique tout en puissance et en percussion  . Ça vibre . Ça rugit . Et vous donne une sacrée envie de remuer la tête en cadence .
"Burnt Wick" qui clôt l'album continue sur cette même voie . Les notes fuzzy et saturées des guitares jaillissent irrésistiblement comblant tout l'espace sonore . Un véritable déferlante sonique qui vient s'abattre inexorablement et sans aucune pitié sur vos tympans mais pour notre plus grand bonheur pendant près de 8 minutes .
Une tuerie intense et inspirée qu'il faut découvrir au plus vite !

A noter que le quintet vient de sortir un nouveau 7'' à écouter sur leur page Bandcamp ICI .





Yet Again ( 2016 -2018)
1. Space Fuckin
2. Champagne Action
3. Hard Luck
4. Behind the Gates
5. Class Act
6. Space Fuckin Pt 2
7. Hank It's Midnight
8. Brnt Wick









A+,

jeanmid





mercredi 2 mai 2018

Black Moon Circle- Psychedelic Spacelord



Pour tout groupe il est difficile de conserver son originalité des débuts sans se compromettre  ou sans avoir l'impression de tourner en rond..
Pour le combo norvégien Black Moon Circle l'oeuvre est d'autant plus difficile qu'il oeuvre dans un registre essentiellement instrumental . Alors pourquoi ne pas adjoindre aux guitares ( l'équipe  s'est renforcée  avec l'arrivée  du second guitariste Magnus )  et à une section rythmique classique de nouveaux instruments ? C'est ce que fait le quintet sur leur nouvel album  " Psychedelic Spacelord"   qui sera mis en orbite  officiellement le  25  mai via Crispin Glover Records . Un titre unique de plus 46 minutes enregistré comme souvent , LIVE en studio et ça s'entend . Un titre que j'ai trouvé totalement jubilatoire !
L'instrument qui peut paraitre n'avoir aucune place dans l'univers d'un groupe de heavy rock en 2018 - voire sembler anachronique - c'est le violon . Et , étonnamment  je dois dire , il se marie parfaitement avec les mélodies ensorceleuses des guitares qui déroulent leurs chorus hypnotiques toujours aussi efficaces  tout au long de cette longue composition .
Le groupe basé à Trondheim a en effet invité sur leur LP , Jonathan Segel  et son archet à enrichir la musique des scandinaves . On retrouve également un habitué des lieux : Dr Space , qui , quand il n'est pas occupé avec Oresund Space Collective , vient balancer ici ses effets cosmico-pyrotechniques avec sa console magique et renforcer encore l'atmosphère éthérée et aérienne de l'ensemble . La section rythmique toujours aussi efficace  , elle , agit comme un liant indispensable . On notera de belles nappes  de clavier qui complètent harmonieusement le morceau .
Après un démarrage progressif  où se répondent guitare et violon , l'assaut est lancé par ce "chevalier du ciel " à grand renfort de mélodies venues du tréfonds de la galaxie . On se laisse volontiers transporter par ces notes lumineuses qui vous donnent en vie de décoller immédiatement  vers des contrées lointaines , affublés de super pouvoirs  . Comme en dehors du temps et de l'espace.. sans aucune limite..La fascination est totale et on a envie que jamais elle ne se termine  ....
...et elle continue après l'intermède qui débute à 23'00 ..pour mieux se transformer vers un maelstrom fougueux et puissant qui déferle à une vitesse hallucinante et submerge tout sur son passage avant de disparaitre dans l'obscurité de l'univers intersidéral..pour mieux renaitre et se réinventer .
Un album magique rempli de bonnes vibrations que je vous conseille de découvrir dès que possible ..






Psychedelic Spacelord (2018)
1. Psychedelic Spacelord

















A+,





mardi 1 mai 2018

Sleep - The Sciences



C'est le genre d'album que l'on attend avec impatience depuis des années  et qui sort sans tambours ni trompettes 15 ans après la dernière production du groupe ricain . Mais cette fois-ci  le trio a vu grand en réalisant  son album via un label grand public , celui de Jack White , Third Man Records .
Alors il faut le dire tout de suite cet album est un grand cru millésimé . Le groupe iconique  du stoner doom qui a démarré sa carrière au début des années 90 n'a en aucun cas perdu de son énergie  ni de son efficacité . Les riffs sont toujours aussi tranchants et incroyablement lourds type bulldozer de chantier autoroutier . Et  la section rythmique dévastatrice  à souhait donne au tempo lent un relief supplémentaire , particulièrement COLOSSAL .
Les trois protagonistes savent également nous montrer une facette plus mélodique totalement fascinante qui saura , j'en sui sûr,  vous tirer quelques frissons notamment ces soli de Matt Pike toujours si efficaces sans être démonstratifs . Je passerai les textes et leurs références multiples à la fumette d'herbe plus ou moins licite que de mon côté je ne  cautionne pas  mais au final l'essentiel n'est pas là pour moi .



Six titres seulement mais plus de 50 minutes de brûlots acérés dans l'hypergrave type  accordage C (Do) pour notre plus grand bonheur .
Après l'intro stellaire on démarre dans le vif du sujet avec "Marijuana's Theme" : plus de six minutes de déluge sonique implacable qui clouera au pilori les plus aguerris . Les riffs en béton armé déboulent dans l'espace tels de la lave en fusion qui dévaste tout devant elle  . La basse claque comme jamais et soutient une rythmique  en acier trempé   . La batterie est démentielle et survoltée   . Pour clore le tout Matt nous offre un solo en stéréo que n'aurait pas renié un certain Tony Iommi .
"Sonic Titan "est un long titre essentiellement instrumental sous stéroïdes . Le tempo s'alourdit et s'assombrit  alors qu'un déluge sonore imparable s'abat sur nos têtes n'épargnant pas nos tympans déjà conditionnés . Le vibrato et le glissando de Matt attaquent  à tout va pendant que ses deux acolytes , Al et Jason jouent les piliers de soute . La basse protéiforme de Al Cisneros joue d'ailleurs les premiers plans avec ce break à 5'00 et ouvre la deuxième partie de la composition qui nous gratifie d'un chorus endiablé de Matt .
Le son  sur "Antarcticans Thawed" est ULTRA massif et à de quoi décongeler n'importe quel esquimau en goguette  . C'est du HEAVY en barre ! La rythmique décape MONSTRUEUSEMENT le peu de cérumen restant dans vos oreilles , laissant votre crâne en bouillie à force de remuer la tête en cadence ..vous êtes prévenus.. . Aaargh ce petit chorus hallucinant de derrière les fagots fini de m'achever.
Changement d'atmosphère avec l'intro de ce "Giza Butler" totalement immersif . On a envie de planer les yeux grands ouverts pour découvrir le meilleur du monde qui nous entoure . Mi hommage à Black Sabbath ( "day of Iommic Pentacost" ) comme son titre et à la dope  qui "éclaire " l'esprit , la rythmique lourde et sonique reprend alors le dessus et son incantation pour un univers fantastique avec . Difficile de décrocher de cet univers divinement fantasmé ..
"The Botanist" est un merveilleux instrumental complètement envoûtant qui vous donne envie de fermer les yeux quelques minutes . Les soli de Matt Pike sont magistraux et vous transportent instantanément vers d'autres cieux . La magie opère totalement  pour ce titre final et l'on envie déjà les quelques privilégiés qui seront au Trabendo le 15 mai !





The Sciences (2018)
1.The Sciences
2. Marijuana's Theme
3. Sonic Titan
4. Antarticans Thawed
5. Giza Butler
6. The Botanist













A+,

jeanmid
















vendredi 16 février 2018

King Buffalo




Comment ai-je pu passer à côté de cet excellent groupe ? Fondé en 2013 , le groupe  US , King Buffalo , basé à Rochester  a déjà délivré un excellent LP en 2016 mais je dois dire que leur EP sorti en cette toute début d'année 2018 a été pour moi une vraie révélation .
Le trio nous y propose en effet trois beaux brûlots heavy rock mâtinés d'atmosphères psyché space rock totalement hypnotiques .
Dès les premières notes rythmiques  de "Repeater " - le titre phare de cet EP - on se laisse embarquer avec plaisir par ce voyage éphémère et envoûtant qui nous accompagne pendant ces 13 minutes . La magie opère grâce à ces   chorus mélodiques distillés avec grâce et légèreté semblant flotter dans l'espace , et balancé au gré du tempo inaltérable répété à l'envie par le team basse- batterie . Un chant ensorceleur fini d'éliminer nos dernières défenses  et d'inonder nos capteurs sensoriels si délicats. C'est beau , grandiose et à même de vous donner de magnifiques  frissons bienfaiteurs . Le final vous donnera le tournis et finira d'achever  vos cervicales en pleine action  depuis le début du morceau .
"Too Little Too Late " est une  suite instrumentale remplie d'effets pyrotechniques , soniques et telluriques  qui semblent fuzzer de toute part pour un merveilleux maelstrom stroboscopique  . Un bel intermède lumineux et cosmique .
"Centurion" clôt cet EP avec une savoureuse mélodie répétitive portée la guitare , donnant  le ton et le corps à ce titre qui encore une fois joue la carte de l'alternance douceur - puissance des riffs . Et ça marche ! On est porté par la frénésie communicative des chorus qui enveloppe tout l'espace sonore ..et on redemande ! Vivement le prochain album du power trio américain qui nous laisse en manque après ce magistral opus .



Line-up :



  • Sean McVey : guitare , chant   
  • Dan Reynolds : basse
  • Scott Donaldson : batterie , choeurs 







Site Web : ICI

Page Bandcamp : LA





A+,

jeanmid



dimanche 21 janvier 2018

Weedpecker



Nous avons trouvé notre Elder européen : il s'appelle Weedpecker ! Six ans après sa création le groupe polonais vient en  effet de publier un fabuleux album  - son troisième - sobrement  intitulé "III" ( versions physiques disponibles via Stickman ) , qui se place sans problème à la hauteur des meilleurs réalisations de nos ricains préférés.
Cinq titres lumineux et émouvants qui vous embarque pour un magnifique  voyage où chaque note de musique se savoure à l'envie .
Une production impeccable encadre parfaitement les compositions et lui apportent une densité et une intensité supplémentaire . Ce gros travail derrière les consoles n'occulte en rien l'inspiration et la créativité des quatre musiciens au sommet de leur art .
Alors que le stoner rock peut sembler par moment tourner en rond , les polonais nous démontrent que l'originalité peut payer quand elle sait élargir son spectre musical . Cette galette en est la parfaite illustration  avec ces belles plages aériennes qui flirtent avec  le rock psychédélique des années 70 ou l'emphase du prog rock sans jamais oublier l'énergie et la bonne dose de fuzz qu'on est en droit d'attendre  de tout groupe de stoner qui se respecte .
Démarrage en apesanteur avec "Molécule" . Une nappe de riffs aériens qui planent dans l'air avant d'envahir tout l'espace sonore avec ces mélodies immatérielles auxquelles s'ajoute le chant choral évanescent . On a envie de fermer les yeux afin d'apprécier au mieux toute cette beauté et de se laisser bercer en compagnie de ces chorus vaporeux . Attention à 3'38'' des riffs en acier trempé vont venir perturber votre bienveillante torpeur pour vous secouer les cervicales en cadence !
Des chorus atmosphériques et légers flottent dans l'éther liquide combinés aux voix qui vous cajolent les oreilles au début de "Embrace" avant que la cavalcade de riffs euphoriques mis en relief par une rythmique massive percent l'horizon sonique . On appréciera le délicieux duel des deux guitaristes  Wyro et Bartek qui pendant plusieurs minutes se répondent et se relancent avant d'additionner leurs soli en stéréo . Le final , tout en calme et volupté  , vient tutoyer les atmosphères psychédéliques  floydiennes . Un vrai régal !
On relance la machine à fuzz sur "Liquid Sky" . Un tempo hyper dynamique vient remuer à nouveau nos cervicales endolories mais pour notre plus grand plaisir . Les riffs sont énergiques et groovy et vous emportent comme un  fétu de paille dans un torrent de mélodies enivrantes . Mention spéciale à Mroku dont l'instrument à quatre cordes  tient la vedette à partir de 3'06". Des lignes bourdonnantes et vibrantes déboulent à 200 à l'heure et nous emportent dans un véritable tourbillon hypnotique . Grave addictif comme dirait mon fils .
"From Mars to Mercury" nous entraine dans un voyage symphonique et spatial où tout apparait plus profond et plus intense . Comme ce tempo lourd et énergique qui embrasse des chorus volcaniques venus de l'infini de l'univers . La deuxième partie se déroule comme un rêve éveillé avec ses sensations venues de nulle part que vous procurent ces notes éthérées et irréelles . Laissez votre imagination divaguer au delà de vos croyances terrestres et abandonnez vous à la magie de la musique qui transcende l'immensité ...
On reste dans la fluidité et la légèreté pour ce dernier titre , "Lazy Boy and the Temple of Wonders" où les chorus de guitare  lumineux semblent briller comme des phares dans l'obscurité . Changement de tempo et de tonalité incessants , le quatuor explore de nouveaux musicaux et sensoriels  qui font mouche . L'enchantement est total à partir de 4'53" où ces quelques notes , répétées , toute en réverbération finissent de nous convaincre de la magnificence de cet album .
Un album indispensable et certainement celui de la maturité pour nos quatre amis polonais .


 LIEN ICI







Line-up :




  • Wyro : guitare , chant
  • Bartek : guitare , chant
  • Mroku : basse
  • Falon : batterie














III (2018)
1. Molecule
2. Embrace
3. Liquid Sky
4. From Mars to Mercury
5. Lazy Boy and the Temple of Wonders

















A+,

jeanmid


dimanche 17 décembre 2017

Snowy Dunes "Atlantis"



Pour terminer cette année je souhaitais revenir sur cette magnifique galette des suédois  Snowy Dunes  parue fin octobre .
Nous  avions découverts le quatuor de Stockholm avec leur  premier manifeste prometteur éponyme en 2015 ( et sa très belle pochette ). Mélange de heavy blues aérien aux sonorités vintage sacrément addictives . Mais cette année  mes oreilles sont véritablement rentrées en collision avec leur  quatrième  réalisation , "Atlantis" . Un flash pour ces cinq long titres envoûtants . Une pochette prémonitoire qui laisse le mystère des grands fonds planer jusqu'à ce que les notes de " Atlantis , Part II " retentissent avec ce tempo saccadé et répétitif porté par une basse inaltérable qui vous rentre dans le crâne instantanément . Puis les notes incandescentes et réverbérées  de la guitare de Christoffer Kingstedt s'offre à vos sens , toute en légèreté et en volupté . C'est parti pour plus de neuf minutes d'épopée sensorielle et d'échappée belle . Les fans de blues électriques ne seront pas déçus avec " Justify " . Des chorus vivifiants qui sonnent et font mouches . Des vocaux qui ont une âme et paradoxalement du corps . Une éloge au cool et à la pesanteur . Agréables vibrations sensorielles qui  enveloppent tout votre être pendant près de neuf minutes et qui rappellent le bon Graveyard des débuts . "The Trident & The Moon " reste dans la même veine : alternant moments introspectifs , lents  et  d'autres plus énergiques et décapants . On décroche complètement de la réalité , de la matérialité avec " Ritual of Voices " . Comme une suite à "Atlantis , Part II" cette composition vous subjugue et vous émerveille par ces sons multiples , venant de partout et de nulle part , semblant planer au-dessus des cieux et des nuages . Puis c'est un  déchainement de riffs implacables et dévastateurs qui vous fait remuer la tête en cadence , d'accélérations en accélérations plus accentuées , jusqu'à vous donner le tournis . Tu parles d'une claque !  "Atlantis , Part III" enfonce définitivement le clou et réduit à néant nos dernières velléités . Une mélodie terriblement efficace , ensorceleuse et captivante composée de quelques notes de guitare vaporeuses enveloppés dans une section basse - batterie à l'unisson . Un déluge de riffs rempli soudain l'espace sonore comme par enchantement pour mieux le sublimer . Un véritable régal que je conseille à tous .




Atlantis  (2017 )
1. Atlantis , Part II
2. Justify
3. The Trident & The Moon
4. Ritual of Voices
5. Atlantis , Part III




















A+,

jeanmid





samedi 18 novembre 2017

SHAKAAL




Shakaal est un groupe originaire de la région marseillaise . Elevés au pastis et à la bouillabaisse , le quatuor réunit différentes influences allant du  heavy rock , au  stoner en passant par des sonorités qui sentent bon celles des années 70 et  ( les fines herbes ..) , le tout emballé dans  une énergie punk rock . A sa tête Ben Muller qu'on ne présente plus : non content de fabriquer de belles pédales que tout guitariste aimerait avoir sous les pieds  et d'organiser les Camargue Sessions , le sieur Ben sait aussi mitonner de beaux riffs sur sa six cordes .
Le combo sudiste a sorti cet été un premier EP auto-produit prometteur . Cinq titres aux riffs finement ciselés et aux mélodies accrocheuses comme " Drive Your Stone " qui alterne entre moments calmes au chorus aériens et d'autres , où la batterie incandescente nous sert un tempo fou furieux . Pas le temps de souffler avec " Crazy Depth" qui nous laisse pas le temps de faire du gras avec  ces riffs en stéréo et sa rythmique martelée comme une armée de damnés. De petites notes zeppeliniennes en milieu de titre qui encadrent un savoureux solo et nous rappelle que le combo n'a pas oublié ses glorieux ainés . "Burn-Ass" va quant à lui vous procurer une belle décharge électrique dans le c.l à grand renfort de riffs ultra fuzzés  mis en relief par un tempo endiablé . C'est du bon gras et bourré de calories mais on en redemande . Ça tombe bien " Cactus Heads " va encore vous faire attraper une belle sueur avec ses riffs syncopés qui donnent le tournis , ceux-ci laissant peu à peu la place à une partie majoritairement  instrumentale  à l'ambiance plus aérienne et aux changements de rythmes multiples . "Master of Horizon " qui clôt cet EP  est un long titre  de plus de 10 minutes où l'on sent les musiciens se lâcher totalement pour nous proposer un savoureux mélange envoûtant , suite d'atmosphères étonnantes et diverses où quelques chorus lumineux viennent éclairer cette composition habitée. Bien joué les gars !

https://www.facebook.com/ShaKaaL-117240045089094/



https://shakaal.bandcamp.com/releases






Drive Your Stone EP (2017)
1. Drive Your Stone
2. Crazy Depth
3. Burn-Ass
4. Cactus Heads
5. Master of Horizon















Line-up :     


  • Ben : guitare , chant     
  • Alban Deroulle: batterie
  • Thierry Bodin : basse, choeurs
  • Mika : guitare   






A+,

jeanmid




samedi 14 octobre 2017

StoneBirds -Time





Le trio breton Stonebirds revient cette année en forme et en force avec un nouvel opus intitulé "Time". Comme dans le précédent opus "Into the Fog ...and the Filthy Air" ( chroniqué ICI ) paru il y a deux ans on retrouve ici les particularités du groupe , mélangeant puissance contenu dans une gangue atmosphérique . Des mélodies qui SONNENT magnifiquement malgré un maelstrom de notes hyper graves. Et alors le tempo mes amis c'est du lourd de chez lourd pour ne pas dire massue . Au milieu de tout cela la voix de Fanch émerge , se faisant tantôt langoureuse tantôt écorchée vive .
Un petit mot sur la production , impeccable , qui n'a rien a envié aux gros labels et qui met en exergue les singularités du combo français ( bravo Christophe Chavanon !).
Tout commence par cette intro lente  et ensorceleuse qui absorbe tout l'espace sensoriel . C'est grandiose , puissant et mélancolique ;  cela prélude parfaitement la suite .. Le début de "Sacrifice " me fait instantanément penser à Mars Red Sky avec ses intonations vocales sombres et langoureuses pour laisser place à une irruption de  riffs volcaniques et saisissants  qui se démultiplient et s'enracinent dans vos conduits auditifs . C'est incisif , c'est corrosif mais ça reste mélodique .
On continue dans la noirceur et la sombre mélancolie avec "Blackened Sky" où des chœurs lointains clament leurs souffrances et leurs désolations sur une rythmique lourde d’atmosphère .Puis le déchainement des guitares crèvent l'horizon à l'unisson de furieux chants totalement déshumanisés. Le monde chavire sous ces cieux inhospitaliers .."Only Time" nous offre  un nouveau furieux contraste entre ce chant totalement habité  et la noirceur des mélodies mises en relief par une rythmique gargantuesque , Sylvain et Antoine tenant solidement  la barre . Les riffs gorgés de fuzz aux sonorités redoutables éclatent littéralement dans cet espace  hypersonique transcendants tous les désirs de puissance.. Après la belle mise en bouche de "Shutter pt1" la deuxième partie s'ouvre sauvage et gonflée en testostérones avec des chorus qui décapent tout sur leur passage et pénètrent dans votre crâne comme dans du beurre ( demi sel )  mou...mais à partir de 5'00 le trio breton nous entraine  dans une autre dimension plus aérienne , évanescente , avant que la folie et l'incandescence termine son ouvrage .
"Animals" se répand dans vos oreilles comme une sombre  incantation  biblique qui ne souffre aucune discussion et les riffs hargneux et démoniaques  sont là pour le confirmer . C'est violent , tonitruant , sans concession et terriblement efficace ...comme cette fin avec ces quelques notes en apesanteur qui magnifie cette cathédrale vouée au sacrifice .. "II" qui clôture cet album et se lit comme une conclusion . La boucle sonore est bouclée avec cet entremet instrumental gourmand habité par des chœurs solaires qui encadrent une escouade de riffs puissants et hypnotiques que la rythmique arrive une nouvelle fois à sublimer . La beauté et la lumière parviennent  encore à vaincre la mort et la nuit .







https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPjfrUs2JF-T9Vhyphenhyphen0zNG8aeMnJnxFMeadFEyXL_tuTssIK7tMC2d1DB8wgBykVohztjuhaPVS9AdDYGKg-N5K-72FEzumJ72LG-GrZ7FMvMV_m20ywRo1n2pFsljNoYFdEa_bKTQPLi6w/s1600/facebook-logo.png

https://comacozer.bandcamp.com/album/kalos-eidos-skopeo



Time (2017)
1. I
2. Sacrifice
3. Blackened Sky
4. Only Time
5. Shutter pt1
6. Shutter pt2
7. Animals
8. II














A+,

jeanmid

mercredi 20 septembre 2017

3rd Ear Experience - Stone Gold




Cela faisait un moment déjà que je souhaitais vous présenter ce groupe américain . L'occasion m'est donnée avec la sortie de leur nouvel album , Stone Gold .
Pour ceux qui ne connaitraient encore pas 3rd Ear Experience , je préciserais que le combo basé à Joshua Tree  dans le desert du Mojave (Californie ) , s'est formé en 2012 avec notamment à l'époque Robbi Rob et un certain Doug Pinnick à la basse que les hard rockeurs connaissent bien dans son rôle de leader de King's X .
L'esprit de 3rd Ear Experience c'est le jam : on s'enferme pendant plusieurs jours en studio et on se lance dans des improvisations dont on tire la substantifique moelle sous la forme de longs morceaux débridés qui recèlent une sensibilité  et une inspiration incroyable . Chaque musicien s'abandonne totalement ,  libère son talent et son feeling pour nous proposer une composition aux saveurs inédites et originales . La musique  de nos gars est un mélange de heavy rock sauvage , de rock atmosphérique et  psychédélique intense et  bouillonnant .
C'est cet esprit et ces sonorités que vous allez retrouver sur "Stone Gold"  ( leur cinquième je crois ) dont la sortie est prévue début novembre . L'album  nous propose six morceaux et plus d'une heure de jams cosmiques  , de déferlements de chorus de guitares habités et surnaturels . Des musicos en parfaite symbiose et ça s'entend .
Parmi les improvisations que le combo a conservé on trouve ce premier titre " Infinite Unmanifest " fruit d'un premier échauffement des différents protagonistes . Plutôt réussi comme gallop d'essai ! Une pluie de riffs vous tombent dans les oreilles gonflés à l'adrénaline rythmique qui fait feu de tous bois . C'est intense et énergique . Ça vous électrise le poil comme si les notes  vous pénétraient dans le corps à une vitesse inouïe . L'émotion est décuplée par la folie qui parcoure les veines des trois gaillards , Robbi Rob en tête qui tient la barre fermement et embarque ces passagers vers des territoires inconnus . Le temps de reprendre nos esprits et on se retrouve habité et subjugué par la douceur et l'indolence de la mélodie d' " Iceberg Dream " . Le tempo est lourd et lent à souhait . La ligne de guitare , fluide et vaporeuse . La basse aérienne . Quelques effets hypnotiques complètent cette impression de légèreté , d'apesanteur . On a envie de fermer les yeux et de se laisser conduire par ses notes immatérielles qui glissent dans l'éther comme des bulles de savon au gré des courants aériens . Une ivresse sonore merveilleusement salvatrice . Après ces quelques moments qui nous ont permis de recharger les batteries il est temps de remettre les gaz et de reprendre de la vitesse avec " Stone Gold " qui pendant plus de sept minutes vous accompagne à un rythme d'enfer,  ponctué de riffs diaboliques et incandescents . Un bolide qui fonce à 200 à l'heure dans le désert , grisé par la vitesse et l'insouciance de l'instant présent .."I Am Not  Robot " vous embarque dans une  délicieuse errance sonique  communicative qui vous donne imperceptiblement envie de la suivre en cadence , la tête emportée  tel un "headbanger " au premier rang d'un concert euphorique . Difficile de se sortir de ce tempo démoniaque qui  ne vous laisse aucun répit pendant plus de treize minutes . Mention spéciale à ces quelques notes ensorceleuses à grand coup de vibrato et de wah wah  made in Robbi à partir de 8'. Un pur régal !
Comme le groupe l'explique très bien sur son site web , cet album porte aussi en son sein un message militant  contre les absurdités de certaines décisions du  gouvernement Trump sur " No Walls, No Wars" un des deux titres partiellement chanté pour ne pas dire scandé . Pour supporter ce message de refus de cette absurde politique , le groupe utilise les percussions pour l'accentuer . Comme une tribu africaine refusant de se priver de  sa liberté pour céder aux sirènes de la civilisation . Des riffs destructeurs viennent mettre en relief cette juste revendication . Une rythmique toute en percussion est aussi présente dans le dernier titre de cette galette , " The Drone " . Un chant mélancolique soutenue par une basse tout en vibration . Un tempo  saccadé comme support idéal au jeu de Robbi , libre de partir dans ces circonvolutions  et ses envolées à la fois organiques et savoureusement extravagantes . Totalement réjouissant !

https://www.facebook.com/3rdearexperience


Site WEB



Stone Gold (2017)
1. Infinite Unmanifest
2. Iceberg Dream
3. Stoned Gold
4. I Am Not Root
5. No Walls , No Wars
6. The Drone
















A+,

jeanmid

dimanche 10 septembre 2017

Comacozer - Kalos Eidos Skopeo




Les mois se suivent et....se ressemblent . Après avoir évoqué en août le dernier manifeste de Frozen Planet... 1969 on reste dans la famille avec COMACOZER et son dernier LP " Kaidos Eidos Skopeo" qui paraitra en version vinyle  via Headspin Records en novembre  . On retrouve en effet sur ce disque la patte de Frank Attard , derrière les manettes de la production , venu également donner un coup de main en tant que quatrième homme aux effets et claviers .
Même si le trio s'est mis au grec pour cet album , on ne perd pas totalement son latin en l'écoutant : on retrouve ce mélange de sonorités fuzzées  à l'extrême combinées à des ambiances psych - space rock qui les ont fait connaitre à travers leurs précédentes réalisations . Quatre longs titres ou quatre jams de trois garçons talentueux , qui  jouent à l'instinct avec un feeling "GROS comme ça ". Le début du voyage cosmique commence avec cette pochette , œuvre de Iqbal Tawaka , membre du groupe indonésien Eviction . Puis le trip intersidéral continue avec "Axis Mundi " , plus de treize minutes de notes incandescentes et de riffs bouillonnants. Vous entrez dans une autre dimension où les mélodies et le lourd tempo vous emportent  et pénètrent vos sens avec chaleur et bienveillance . Cette allégresse et cette légèreté se prolongent  sur " Nystagmus" où les vibrations et les ondulations envoûtantes  des guitares vous enveloppent et vous hypnotisent instantanément pour ne plus vous lâcher pendant douze minutes . La rythmique à l'unisson fini d'enfoncer le clou et maintient votre conscience alerte et ouverte à de nouvelles expériences sonores comme  à des sensations inédites . A grands renforts de notes éthérées ,  de tempo saccadés et d'effets tourbillonnants le trio achève de vous ensorceler . " Hylonomus" nous fait entrer dans une sarabande musicale  qui vous donne le tournis et l'impression que votre corps  ne répond plus , qu'il se fait plus léger , délivré de toute contingence gravitationnelle , qu'il s'élève imperceptiblement , irrémédiablement vers la voute céleste étoilée ; une sorte de voyage astral éveillé dénué de toute pesanteur . Un voyage qui se prolonge avec " Enuma Elish" et qui vous conduit aux confins de l'univers , là où les étoiles sont plus étincelantes comme des torches qui illuminent les immensités froides et sombres . Une excursion qui doit prendre malheureusement fin au  terme  de ce quatrième titre mais qui en appelle surement d'autres ....

https://www.facebook.com/search/top/?q=comacozer



https://comacozer.bandcamp.com/album/kalos-eidos-skopeo






Kaidos Eidos Skopeo (2017)
1. Axis Mundi
2. Nystagmus
3. Hylonomus
4. Enuma Elish
















A+ ,

jeanmid

dimanche 27 août 2017

Frozen Planet 1969 : From the Center of a Parallel Universe




Bonjour à tous . Nous nous retrouvons aujourd'hui pour évoquer la nouvelle galette du combo australien Frozen Planet...1969 qui sort demain officiellement. Un rendez vous annuel que l'on ne louperait sous  aucun prétexte tant les tribulations du trio instrumental sont une petite digression bien agréable dans la masse des sorties actuelles dont certaines sont un peu trop formatées à mon goût . .FP..1969 continue donc dans ses explorations soniques totalement barrées et sans concessions sur un fond blues psychédélique qui aurait abusé de sa dose quotidienne de champignons hallucinogènes .... En cinq titres FP...1969 ( parution le 30 août )  nous offre donc de nouvelles divagations sensorielles à grand renfort de pédales delay démoniaques , de basses ultra fuzzées et d'une frappe de stakhanoviste sur des fûts endiablés . De belles jubilations soniques et de belles expériences acoustiques en perspective proposées par  le trio infernal , les deux frangins Attard épaulés de leur fidèle  quatre-  cordiste , Lachian Paine.
Passé l'intro on attaque dans le dur avec  "Celestial Gambler" où les trois zicos  se font plaisir à nous jouer cette sarabande évanescente quasi liquide sur laquelle les trois instruments se livrent à une joute amicale et détonante . Un titre qui par moment est sacrément groovy puis nous transporte vers des horizons aux sonorités extraverties .
FP ....1969 (live)
" Through Hell's Kaleidoscope Part I &II " , est une longue déambulation pyrotechnique de plus de 13 minutes où chaque note flotte librement comme affolée , sur une partition complètement démantibulée...Une sorte de blues cosmique  réinterprété à la manière de FP....1969 !
Je rêve ou quoi ? Le trio se laisse aller de manière étonnante sur ce " The Lady And the Archer" . Une composition bluesy suave et mélancolique où les chorus restent dynamiques mais moins percussifs et tranchants  que sur les autres morceaux de l'album . Une petite pause douce et salvatrice avant d'attaquer le dernier chapitre  " Ancient Wings Taking Flight" . Le titre le plus long de l'album avec près de 13 minutes de digressions mélodiques et désincorporées . Une sorte d'hallucination à l'état éveillé qui laisse la liberté à chaque musicien de donner libre cours à sa folie , à son extravagance . Tout est permis : triturer sa basse  à l"envie , taper sur le goulot d'une bouteille , lancer les delay en burn-out ....puis tout d'un coup le calme après la tempête . Retour à un blues électrique et planant qui nous offre plus de 5 minutes de soli enchanteurs et aériens .
Vous l'aurez compris un album qui sort des sentiers battus et on aime ça .


https://www.facebook.com/Frozenplanet1969/
https://peppershakerrecords.bandcamp.com/album/from-the-centre-of-a-parallel-universe





From the Center of a Parallel Universe (2017)
1. Signals ( Channeling... )
2. Celestial Gambler
3. Through Hell's Kaleidoscope Part I &II
4. The Lady And the Archer
5. Ancient Wings Taking Flight













A+,

jeanmid