Monomyth s'inscrit dans la lignée des meilleurs groupes hollandais de Heavy / psychédélique rock .Comme ses glorieux prédécesseurs , 35007 ou Gomer Pyle ( avec d'ailleurs un certain Sander Anders aux fûts comme liant essentiel ) en tête , on retrouve chez Monomyth ces très belles mélodies Space rock relayées par des riffs puissants qui combinent avec merveille guitare et claviers .. On attendais à vrai dire avec beaucoup d'impatience ce premier album éponyme qui sort officiellement le 16 Septembre chez Burning World Records au vu de leurs performances scéniques diffusées par Youtube . A l'écoute de cet album je vous confirme que celui-ci est à la hauteur de nos espérances !Tout d'abord ce qui frappe c'est une production avec un grand "P" qui apporte une extraordinaire intensité à la musique du quintet grâce à la mise en relief de chaque note , de chaque instrument .
Dès le premier morceau " Wanderwaalsrachten " , certes au nom imprononçables pour nous francophones, (qui signifie une interaction électriques entre les atomes .. ) nous voilà embarqués dans un incroyable voyage sonore qui nous fait apprécier l’avènement de la stéréo : que ce soit à travers des enceintes ou au casque la magie opère en caressant d'ondes bienfaisantes nos oreilles et nos tympans meurtris par les bruits incessants des grands centres urbains .Le morceau commence tranquillement en installant ses belles circonvolutions cosmiques via les synthés et autres effets puis surgissent la basse et la batterie qui martèlent la cadence à l'unisson laissant aux guitares le soin de développer leurs mélodies tout en réverbération avant d'envoyer un déluge de riffs saturés soutenu par la chaleur des sonorités vintage de l'orgue en fusion .
Impossible avec "Vile Vortices " de ne pas penser à 35007 avec ses mélodies harmonieuses planantes dans lesquelles chaque instrument joue sa partie en complète osmose et à Pink Floyd pour les si belles plages d'orgue qui font tourner la tête et donnent envie de fermer les yeux pour se laisser dériver au gré de la musique ...
Le groupe ne nous laisse aucun répit avec "The Groom Lake Engine " et ses mélodies envoûtantes et récurrentes magnifiées par de très beaux chorus incisifs pour lesquels claviers et guitares se disputent la vedette à tour de rôle.
Le quintet nous propose avec "Loch Ness " un plongeon vers des horizons aux tempos apaisés qui laissent jaillir de merveilleuses notes tout en retenue et en suspension qui rappellent les sonorités krautrock / rock progressif des groupes allemands des années 70 puis laisse s'exprimer l''énergie contenue en un long chorus ou plutôt une longue complainte désespérée .
Cette album se clôture sur le magnifique et épique " Huygens " ( en hommage à l'astronome hollandais ) , morceau de plus de 17 minutes sur lequel toute la créativité de nos hollandais est manifeste : emmené par une batterie et une basse toute en percussion , les boucles mélodiques laissent bientôt rugir de beaux chorus ultra fuzzés qui lancent à leur suite les synthés et les claviers en orbite , ceux -ci remplissant magistralement l'espace sonore laissé libre ; les cinq dernières minutes sont une montée crescendo vers une explosion / un déluge de sons venus d'ailleurs ...
Une des meilleures productions de cette année et un groupe dont le voyage ne fais que commencer ..
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Line-up :
- basse : Selwyn Slop
- batterie : Sander Evers
- claviers : Peter Van Der Meer
- guitare : Thomas Van Der Reydt
- Effets , ordinateurs : Tjerk Stoop
Monomyth (2013)
1. Vanderwaalskrachten
2. Vile Vortices
3. The Groom Lake Engine
4. Loch Ness
5. Huygens
A+,
jeanmid
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